Où vont tous ces passants ?

Particules au mouvement aléatoire, arpenteurs dessinant la carte illisible d'un territoire inconnu.

Instantanés pris dans un espace anonyme, une rue, gare routière ou hall d'aéroport, devenus observatoires d'énigmatiques déambulations.

dans ce contexte de fluidité, de numérisation interchangeable, la toile stoppe le mouvement, donne un temps d'arrêt et investit cette figure qui passe dans sa singularité.

La matière picturale participe à la double interrogation de l'identité et de la trajectoire : morcellement, fragmentation, émiettement.

La discontinuité de la touche laisse apparaitre le fond, un trou noir, comme un trou de mémoire de ces passages sans histoires.

​